Marguerite

Que dire? Si ce n’est je suis avec toi parce que j’aime ton parfum, j’aime sa douceur réconfortante et à la fois masculine. J’ai juste envie d’être tout près de toi, serrée collée et de te respirer jusqu’à l’ivresse. C’est toujours pareil. Je me souviens de ce retour de vacances, adolescente, à respirer un parfum en pleurnichant dans les parfumeries. Un parfum et je suis son sillage enchanté. Tais-toi et embrasse-moi.

Mais il y a aussi ce que je ne peux pas partager, ce qu’il ne saurait comprendre. Mes nuits jusqu’au petit jour, la défonce, et la récurrence de soirées improbables. Mes « potes de soirées » et la nuit qui nous tourne. Mais on en revient toujours au même leitmotiv, au début avec Edouard, je ne cessais de répéter « tu ne me comprends pas, ne sais pas qui je suis. » Mais il a fini par saisir, par bribes.

Je n’y crois plus. J’ai peur qu’il me touche mais j’ai envie de dormir dans ses bras. J’ai envie d’exister pour quelqu’un alors que je suis déjà assez pour moi. J’ai toujours l’impression de tromper l’autre sur ce que je suis.