Marguerite

La promenade du désastre. L’île Saint-L*uis, une machine à bulle, un étendard surréaliste. « Dis à Blanchette que j’arrive. »

Je comprends donc je ne peux pas lui en vouloir, ou si peu alors. Moi aussi, j’aime bien jouer aux marionnettes et voir jusqu’où ils peuvent aller, prendre le pouvoir et souffler sur les fourmis. J’aurais aimé ne pas le trouver séduisant, ne pas avoir eu envie de m’asseoir et attendre. La fin du monde, ensemble. Je parlais peu, faisais ce sourire mystérieux qui laisse croire que j’ai beaucoup plus à dire que ce que je murmure. A la suivante, peut-être.

Il y a l’autre. Je ne parviens pas à avoir une relation normale, je ne veux pas de petits messages en permanence, de dîners chiants en tête à tête, de sexualité respectable, désir bourgeois. « Tu vas finir comme ta mère » me disent-elles. Je ne peux me résoudre à la médiocrité, à aimer bien, bien aimer. Il me faut de la hauteur, des cris sur Zweig, l’engagement politique, des valeurs, et un château. D., quand il sera devenu homme. Le sera-t-il un jour ? En attendant, je veux qu’on me divertisse, mais pas trop, pas d’union, tu ne me toucheras point. Mon nez est vide, je lis des manuels de finance, j’ai envie de partir. J’idéalise peut-être le passé. No future sans Balzac et Aglietta. Mon amour du Panthé*n, pourras-tu en sortir un jour ?

Je n’aime que quelques phrases, des folies formules, et des tissus qui tombent bien.