Marguerite

Je crois que je suis accro aux flirts. J’ai besoin de séduire encore et toujours, de passer d’un garçon à un autre, ou de les superposer. Et il y a A.

A. qui apparaît un samedi matin dans ce pré-concours cauchemardesque. La cour du lycée, mes larmes, ma petite jupe en laine. Vagues pleurs. A. qui me demande « vous avez un petit ami, Mademoiselle ? ». Brusque apparition. Attraction plus ou moins immédiate, pas vraiment consciente. Cet ajout sur Faceb**k alors que j’étais encore amoureuse, ou alors que je ne voyais pas encore la fin. Et A. est toujours là depuis, des jeudis saouls, à ces dimanches autour d’un chaste coca. J’aimais à penser à A. comme une amitié sans ambiguïté, petites confidences entre faux adultes. Même s’il y avait mes rêves et mes fantasmes. A. Je ne sais pas quoi penser de tout cela. J’aimerais essayer, j’ai peur que tout cela ne soit que pure imagination. Mais je ne sais pas si je peux encore être avec quelqu’un, si je suis prête à faire des efforts, à me dévoiler, à croire. J’ai bien peur que non.