Marguerite

J’ai envie d’un petit-déjeuner au lit avec des croissants, de soleil, de campagne.

J’ai réalisé que j’avais vécu toute ma vie comme une succession de compétitions. Nager, s’entrainer, le premier mercredi du mois : le redouté 4x400m, contrôler sa vitesse, son souffle, et finalement la compétition, monter sur le plongeon, regarder autour de soi, coup de sifflet, entendre les cris sous l’eau, toujours surveiller les rivaux et accélérer, enfin toucher le mur. Tout se joue à quelques secondes. C’est long une seconde. J’ai tout construit sur ce schéma, le plus simple, le plus évident.

Je suis arrivée à un équilibre dans ma vie. Je fais du sport trois fois par semaine et j’aime de plus en plus sentir à nouveau l’épuisement physique, le dépassement de soi. Je sors beaucoup, je lis de plus en plus et je dors de moins en moins. Bref, je m’entraine, comme je sais si bien le faire. Je me trouve étrangement sereine. Après tout, il n’y a plus d’angoisse à avoir. Je finirai bien par trouver ce que je veux faire, et tout le reste aussi.

C’est tellement agréable de profiter des instants, de sortir de la torture de la contrainte.