again
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n’ai pas écrit, je n’arrivais pas à l’écrire. J’ai pleuré, pleuré pendant des
heures, j’ai laissé des traces de mascara sur son t-shirt. J’ai pleuré en
calculant des multiples, j’ai pleuré un dimanche entier au bureau, j’ai pleuré
aux toilettes, j’ai pleuré au parc monceau. J’ai pleuré dans mon lit en serrant
ma peluche fort. J’ai pleuré devant mes amies, derrière des lunettes de soleil
à énorme monture. J’ai pleuré tout le temps. Je lui en veux, je m’en veux. Je
me calme peu à peu. Je m’en veux de me retrouver toujours dans les mêmes
situations, toujours avec des égoïstes qui ont peur, qui fuient. Moi aussi j’ai
fui mais voilà je l’aime bien, je l’aime vraiment bien. Je lui en veux de tout
mon cœur, j’ai envie de me venger, mais de venger quoi ? J’aimerais
rentrer dans son cerveau et le défoncer à coup de marteau, j’aimerais
rencontrer quelqu’un d’autre, j’aimerais ne plus en rêver, ne plus y penser.
Faire comme si tout m’était égal. Je suis perdue, je navigue à vue. Je suis
perdue, je suis perdue, je suis perdue et rien à l’horizon, pas d’amour, pas de
bras. Tous ces gens sont dehors dans l’été enfin venu, heureux et libres, et
ils ont l’air de s’aimer. Ils n’ont pas l’air de retourner toutes ces
questions, de souffrir, d’avoir perdu leur vie pile au moment où il arrivait.
Je me sens seule et abandonnée, même quand je sors, même quand je ris avec mes
amis et que j’ai de jolies jambes. Parce que je ne sais pas où il est, je ne
sais pas pourquoi il est comme ça et je le hais, je le hais, je le hais d’occuper
mes pensées, d’occuper tout. Ca sort peu à peu, ça se soigne avec le temps ;
mais je n’aurais pas vraiment gagné d’espoir au passage, je n’aurais pas gagné
grand chose. Juste le sentiment de m’être faite avoir.
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Anonyme
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Difficile de réconforter , reste la solution technique : Pis-aller jb
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à 20:11